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chronique houcharde irrégulière 
No. 2

Les Combettes Escapade littéraire

 

Prenez la télécabine du Prarion.

Si vous êtes un(e) jeune de plus de 75 ans, la montée est gratuite.

Arrivé(e) à la gare supérieure, tournez à droite et dirigez-vous vers le haut de la piste du Plancert. Un banc bien placé vous permet de faire une pause physique (et une pose photographique).

Poursuivez votre descente sur la route du Prarion, traversez un espace boisé, retrouvez le soleil, profitez de la vue sur le Mont Joly.

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Si vous avez un altimètre, arrêtez-vous à 1539 mètres. Le numéro 3583 se trouve sur votre droite. Vous y êtes, nous y sommes ; je vous présente le chalet des Combettes.J’ai découvert le nom de ce chalet d’alpage en lisant Les Carnets d’une Alpagiste de Michelle CHATELAIN.

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La lecture de ces Carnets est une plongée revigorante et vivifiante dans le monde d’une famille de paysans de Saint-Gervais entre les années 1950 et les années 1970.

Le second tome, Alpages, terres de l’été, commence par cette présentation « au lecteur » :

« Voici le journal des saisons d’alpage que j’ai passées dans notre chalet des Combettes entre l’été de mes sept ans et celui de mes quatorze ans. Il raconte les activités de toute la famille, et la manière dont je les ai vécues.Deux voix s’y répondent, deux écritures, celle de l’enfant puis de l’adolescente que j’ai été, celle de la femme qui, trente ans après, porte en elle ce temps disparu et cependant aussi vivant qu’au premier jour. »

 

Depuis que j’ai ouvert ce livre, Le chalet des Combettes et l’univers qui l’entoure sont devenus un lieu littéraire familier et un refuge contre les malheurs de notre monde. Michelle CHATELAIN est d’abord une conteuse hors pair. Comme j’aurais aimé l’écouter au coin du feu, l’hiver, dans la ferme familiale de Beaulieu, au centre de Saint-Gervais. Mais, il y a plus : l’auteure rend le plus beau des témoignages à la vie authentique d’un quotidien qui avait du sens. Quand vous aurez lu ces pages, vous aurez respiré l’air frais des vraies montagnes, celles où on gagnait sa vie en famille à l’alpage, où on savait s’émerveiller de la nature et respecter ses habitants, où les relations familiales et amicales étaient simples et vraies.

 

Quand j’ai échangé sur ma curiosité pour Les Combettes et mon envie de les voir « en vrai », mon ami Roger (qui se reconnaîtra) m’a mis sur la voie ... Et j’ai trouvé !

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Le chalet a été rénové, mais l’âme du « pays de haute enfance », et l’esprit des « terres de l’été » sont toujours bien présents. Le regard se nourrit de la mémoire. L’écriture redonne vie au passé.

Un petit panneau de bois sur le bord du chemin nous donne la clé d’une vraie découverte de ce pays de haute enfance, de ces terres de l’été.

Maintenant que j’ai réussi à superposer une image littéraire et un lieu réel, ma lecture a trouvé un supplément de sens. Les Combettes représentent à la fois un rêve éveillé de lecteur émerveillé et une réalité magnifiée par le souvenir du livre de Michelle CHATELAIN.

Avant de quitter Les Combettes, j’ai jeté un dernier regard au rosier robuste et généreux qui fleurit la gauche de la façade. Michelle, je vous offre ce cliché de cette rose qui vous représente si bien : nourrie de la terre et tournée vers le ciel.

Merci Michelle.

Bernard PONTIER

Ce texte n’engage que son auteur

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